Sécuriser 100 milliards d’euros est la première des nombreuses étapes nécessaires pour soutenir les pays du Sud
- Le président de la COP28 a félicité le président Emmanuel Macron pour avoir à nouveau rassemblé le monde, afin de promouvoir un nouvel accord pour uniformiser le secteur financier.
- Le sommet démontre « la volonté de passer des paroles aux actes »
- Pour les pays ayant le moins contribué au changement climatique, le financement de l’action climatique reste indisponible, inaccessible et inabordable. Changer cette équation requiert plusieurs billions en investissements privés, et pas seulement quelques milliards en prêts multilatéraux.
- Les pays à faible revenu ne reçoivent que 2 % des investissements dans l’énergie propre et moins de 10 % des 120 milliards de dollars annuels requis.
- Le Dr Sultan Al Jaber, le président désigné de la COP28 , a rencontré des dirigeants politiques mondiaux comme Emmanuel Macron, le président de la France , Luiz Inácio Lula da Silva, le président du Brésil, Mia Motley, la première ministre de la Barbade et Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations Unies, lors du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial à Paris .
- La COP28 réunira tous ceux capables de faire une différence positive : les gouvernements, les entreprises, les ONG et surtout la communauté financière.
- « Le changement climatique ne fait aucune distinction entre le Nord et le Sud. Il s’agit d’un problème mondial qui nécessite une véritable solution mondiale. Il ne fait aucune discrimination entre les peuples ou les pays. C’est un défi mondial qui exigera une réponse globale de la part de tous, en travaillant ensemble, uniquement dans l’unité et la solidarité. »
PARIS , 25 juin 2023 /PRNewswire/ — Le président désigné de la COP28 , le Dr Sultan Al Jaber, s’est adressé au Sommet pour un nouveau pacte financier mondial à Paris et a salué les progrès réalisés pour débloquer le financement climatique, tout en appelant les délégués à aller plus loin.
Lors du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial à Paris , le président de la COP a rencontré les principaux dirigeants mondiaux et climatiques, y compris Emmanuel Macron, le président de la France , Luiz Inácio Lula da Silva , le président du Brésil, Mia Motley , la première ministre de la Barbade et Antonio Guterres , le secrétaire général des Nations Unies, pour discuter de la réforme du financement climatique.
Le sommet, dirigé par le président Macron et la première ministre de la Barbade, Mia Motley, cible une réforme financière mondiale et oriente davantage de ressources financières vers l’action climatique et le soutien envers les communautés les plus vulnérables.
Les investissements dans les énergies propres dans les pays à faible revenu représentent moins de 2 pour cent des investissements mondiaux dans le secteur, et moins de 10 pour cent des 120 milliards de dollars annuels qui constituent l’exigence de base, a déclaré le président désigné lors du sommet.
« Nous devons réunir tout le monde autour de la table au sein de la communauté financière, et utiliser tous les outils à notre disposition », a-t-il déclaré. « Nous devons adopter une approche globale et holistique face à un défi mondial, considérer l’action climatique comme une opportunité et non comme un fardeau, et agir de concert dans un but commun. »
Au sujet du financement, le Dr Al Jaber a réitéré la nécessité pour les pays développés de respecter leur engagement historique de fournir des financements aux pays en développement, ajoutant que « les pays donateurs se rapprochent enfin de leur promesse de fournir 100 milliards d’euros en financement de l’action climatique pour les pays du Sud. Et, je le répète, cela doit être accompli cette année. Mais soyons réalistes : cela revient à utiliser un pansement pour traiter un problème nécessitant une intervention chirurgicale majeure. »
« Pour les pays ayant le moins contribué au changement climatique, le financement climatique reste indisponible, inaccessible et inabordable », a asséné le Dr Al Jaber. « Changer cette équation nécessite plusieurs billions en investissements privés, pas seulement quelques milliards en prêts multilatéraux. »
Discutant des moyens de libérer plus de capitaux privés, le Dr Al Jaber a avancé que « La clé pour attirer plus de financements et de capitaux privés est simplement d’atténuer le risque. Augmenter de manière radicale le niveau de financement concessionnel est l’une des clés permettant de débloquer les investissements commerciaux. »
Alors que le sommet était axé sur la réforme des finances, le Dr Al Jaber a assisté à une table ronde sur la mobilisation de capitaux privés organisée par Ajay Banga, président du Groupe de la Banque mondiale, Mark Carney, coprésident de la Glasgow Financial Alliance for Net Zero et envoyé spécial des Nations Unies pour l’action climatique et la finance, et Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international.
Lors de la table ronde, le Dr Al Jaber a déclaré que « Le financement climatique était loin d’être suffisamment disponible, accessible et abordable, en particulier pour les pays du Sud. Pour rendre le financement plus disponible, nous devons trouver des moyens d’attirer beaucoup plus de capitaux privés dans le pool d’investissement. Les capitaux privés constituent un multiplicateur de force pouvant réellement changer la donne en matière de financement efficace de la lutte contre le changement climatique. Pour rendre le financement plus accessible, nous devons simplifier, accélérer et normaliser l’accès aux fonds climatiques dans l’ensemble des institutions financières internationales et des fonds spécialisés. Et pour rendre le financement plus abordable, nous devons favoriser la transparence et la découverte des prix. Nous devons donner à tous les participants au marché les outils et les mécanismes permettant de réduire l’écart entre le risque perçu et le risque réel lorsqu’il s’agit d’investir dans les économies émergentes et en développement. Nous devons changer le discours consistant à considérer le financement climatique comme un fardeau, et le reconnaître comme une opportunité économique. »
Après une table ronde sur les marchés volontaires du carbone, le Dr Al Jaber a déclaré que « Les marchés volontaires du carbone ont le potentiel d’être un puissant catalyseur pour financer les efforts de décarbonation dans les industries, les villes et les économies entières, en particulier dans les économies émergentes et en développement. Pour réaliser leur potentiel, nous devons accroître la crédibilité des marchés du carbone et veiller à ce que les normes d’intégrité les plus élevées soient fermement mises en place. Cela ne peut se faire que par la collaboration entre les gouvernements, les organisations et la société civile pour créer un environnement réglementaire favorable, établir des règles équitables et élever les normes universelles. En travaillant ensemble, en agissant dans l’unité et en mettant l’accent sur l’intégrité, la valeur de cet outil vital dans nos efforts collectifs de décarbonation augmentera. »
Le président désigné a également assisté à une session organisée par le Partenariat des dirigeants pour les forêts et le climat, axée sur la foresterie et la conservation de la nature.
Au cours de son voyage, le Dr Al Jaber a également tenu des réunions privées avec de nombreux dirigeants de l’industrie, notamment : S.E. Anne Tvinnereim, ministre norvégienne du développement international, Patrick Pouyanne, PDG de Total, Catherine MacGregor, PDG d’Engie, Agnes Pannier-Runacher, ministre française de la Transition énergétique, Larry Fink, PDG de Blackrock, Bruno le Maire, ministre français de l’Économie et des Finances, et Madame Colonna, ministre française des Affaires étrangères.
Le Dr Al Jaber a conclu sa visite de trois jours par d’autres réunions, notamment avec Nirmala Sitharaman, ministre indienne des Finances, Simon Stiell, secrétaire exécutif de la CCNUCC, Fatih Birol, directeur exécutif de l’AIE, et John Kerry, envoyé spécial du président des États-Unis pour le climat.
Lors de ses remarques de clôture, le Dr Al Jaber a souligné l’urgence d’agir maintenant et d’accomplir ce qui a été convenu : « Nous savons ce que nous essayons de résoudre, et nous connaissons les lacunes auxquelles remédier. Pour ce faire, nous devons être pragmatiques et nous concentrer sur le « comment ». Transformons nos paroles en actions réelles et tangibles. Travaillons de concert pour atteindre notre objectif commun. Le changement climatique ne fait aucune distinction entre le Nord et le Sud. Il s’agit d’un problème mondial qui nécessite une véritable solution mondiale. Il ne fait aucune discrimination entre les peuples ou les pays. C’est un défi mondial qui exigera une réponse globale de la part de tous, en travaillant ensemble, uniquement dans l’unité et la solidarité. Si nous agissons véritablement de manière unie, nous pouvons insuffler le rythme et l’envergure nécessaires à l’action et à l’espoir. »
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Notes à l’attention des rédacteurs :
La COP28 aux Émirats arabes unis :
- La COP28 aux EAU aura lieu à Expo City Dubai du 30 novembre au 12 décembre 2023. La conférence devrait réunir plus de 70 000 participants dont des chefs d’État, des représentants gouvernementaux, des dirigeants d’entreprises internationales, des représentants du secteur privé, des universitaires, des experts, des jeunes et des acteurs non étatiques.
- Comme l’exige l’Accord de Paris sur le climat, la COP28 aux EAU présentera le tout premier bilan mondial – une évaluation complète des progrès réalisés par rapport aux objectifs climatiques fixés.
- Les EAU dirigeront un processus permettant à toutes les parties de s’entendre sur une feuille de route claire, pour accélérer les progrès vers une transition énergétique mondiale pragmatique et une approche visant à ne laisser personne de côté, pour une action climatique inclusive.
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