Dr. Sultan Ahmed al-Jaber est le Ministre de l’industrie et de la technologie avancée des Emirats arabes unis depuis juillet 2022. Le mois dernier,lors du sommet sur le nouveau pact financier mondial a paris, il a été désigné président de la cop 28 qui se tiendra du 30 novembre au 23 décembre prochain a Dubaï.
Titulaire d’une licence en chimie et d’un MBA décrochés aux Etats Unis, il a également décroché un doctorat en économie à Coventry en Angleterre.
A seulement 33 ans, il fonde la société d’énergie renouvelable Masdar en 2006 pour réduire la dépendance du pays au pétrole et gagner en influence diplomatique.
Pionnier des énergies renouvelables d’Abou Dhabi, Al Jaber a enchainé en 2013 les distinctions entant que Commandeur honoraire de l’Ordre de l’Empire britannique (CBE) et de la Médaille mauritanienne de l’Ordre national du mérite.
Cette même année, il a été nommé ministre d’État et a rejoint le Conseil des ministres des Émirats arabes unis . Ses responsabilités incluaient l’économie, la politique, le développement, les médias, l’énergie, l’infrastructure et la durabilité des EAU. Il est ensuite promu ministre d’État. Poste qu’il occupera jusqu’en juillet 2022, date à laquelle il a été nommé ministre de l’Industrie et des Technologies avancées.
En tant qu’ingénieur de formation, Il a été nommé PDG de la Compagnie pétrolière nationale d’Abou Dhabi (ADNOC), le 15 février 2016.
Depuis lors, il a cotoyé plusieurs entreprises de l’ADNOC, tout en attirant près de 26 milliards de dollars d’investissements internationaux.
Il s’agissait là, du plus grand investissement jamais réalisé dans une infrastructure énergétique au Moyen-Orient, et le plus important au monde pour l’année 2020.
L’amirati Al Jaber, a ensuite enchaîné les fonctions, de patron du port d’Abu Dhabi et de l’Agence publique des activités médiatiques aux émirats arabes unis . Sa logique est celle de beaucoup de pays du Golfe : décarboner grâce à la technologie, sans chercher à produire moins ou émettre moins de gaz à effet de serre, avec la capture du carbone notamment.
Ce qui lui a permis en tant que PDG de ADNOC, de chercher à augmenter la production de pétrole brut de 3 millions de barils par jour en 2016 et d’envisager les 5 millions de barils / jour d’ici 2030 aux émirats .
En 2019, il a reçu le prix international pour l’ensemble de sa carrière du Premier ministre Narendra Modi de l’Inde.
En novembre 2020, il a été nommé envoyé spécial pour le changement climatique pour représenter les Émirats arabes unis dans tous les forums internationaux sur cette question.
Ce sultan émirati, en plus de son statut de ministre, est également président de la Emirates Development Bank, du conseil d’administration de l’ Université d’intelligence artificielle Mohamed bin Zayed , ADNOC Distribution PJSC, ADNOC Drilling PJSC, et Fertiglobe PJSC.
Il est membre du Conseil suprême d’Abu Dhabi pour les affaires financières et économiques, et du conseil d’administration de l’ADNOC, des conseils d’administration de l’Académie diplomatique Anwar Gargash, et Khalifa University , et les conseils d’administration de First Abu Dhabi Bank , Emirates Global Aluminium , et l’ Emirates Investment Authority .
Il est également vice-président du conseil d’administration du club sportif et culturel d’Al Jazira et membre du conseil d’administration de l’Académie diplomatique des Émirats.
Auprès de l’ONU, il est de longue date un référent émirati Pour les questions de climat .
En 2009 déjà, Ban Ki Moon, alors secrétaire général, l’avait nommé membre de groupe consultatif sur l’énergie et le changement climatique. Groupe qui a publié un important rapport l’année suivante. Au même moment, Ahmed al-Jaber a obtenu d’installer le siège de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) à Abou Dhabi, alors qu’il était PDG de Masdar.
Marié et père de 4 enfants, le président de la prochaine COP 28 et aussi PDG de la compagnie pétrolière nationale d’Abu Dhabi a un profil qui peut sembler atypique de prime abord.