Source, Service de l’Information de l’Onuci
«L’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), a le regret d’annoncer la mort de Zahra Abidi, personnel civil déployée au sein de la mission en tant qu’analyste de l’information au Centre conjoint des opérations. Mademoiselle Abidi, de nationalité suédoise, est décédée le jeudi 31 mars 2011, des suites de blessures dues à une balle perdue.
Arrivée en Côte d’Ivoire le 6 avril 2009, Melle Abidi était célibataire et âgée de 33 ans. Elle avait servi pendant 2 ans à la Division de l’Assistance électorale de l’ONUCI en tant que conseiller électoral. L’ONUCI présente ses sincères condoléances au gouvernement Suédois, ainsi qu’à la famille éplorée.»
C’est par ce communiqué que l’Opération des Nations Unies a annoncé la mort de Zarha Abidi à Abidjan.
Interviewés par l’Expressen, sa mère Lena évoque sa fille : « C’était une héroïne, c’était une très bonne héroïne !»
Zahra Abidi, 34 ans, voulait changer le monde pour le mieux et a accepté le poste des Nations Unies en Côte d’Ivoire, même si elle savait que c’était risqué.
Jeudi soir, elle discutait avec sa mère Lena sur skype – mais la communication s’est soudainement interrompue. Lena, sa mère croira que l’interruption était due à un prpblème technique mais plus tard dans la nuit, le téléphone a sonné. Zahra avait été touchée à la tête par une balle perdue et était morte.
– C’est arrivé alors que je discutais avec elle sur Skype”, raconte Lena.
.La Suédoise de 34 ans, originaire de Stockholm, s’est rendue pour la première fois en Côte d’Ivoire à l’occasion des élections de 2009. Elle était titulaire d’une maîtrise en relations internationales obtenue à Stockholm et à Paris et voulait aller dans le monde et travailler.
«C’était son désir d’être dans le monde et d’aider dit la mère de Zahra, Lena Brasseur Abidi, au téléphone à Expressen.se depuis la Belgique.»
Après un certain temps en Côte d’Ivoire, la situation s’est aggravée et Zahra a été évacuée en décembre dernier. Elle est rentrée chez sa mère pour se reposer, mais elle a rapidement reçu une nouvelle offre d’emploi, qu’elle a acceptée. Zahra était donc bien consciente des risques qu’elle prenait lorsqu’elle est retournée en Côte d’Ivoire, le 10 mars de cette année pour commencer un nouveau poste d’analyste aux Nations Unies.
«Le pays était en pleine tourmente à l’époque. Elle n’aurais pas dû y aller à l’époque, mais elle a choisi de le faire”, a déclaré son père Mohamed Abidi à Expressen.se.
Le soir de sa mort, le jeudi soir, à 22h30, Mohamed a parlé avec sa fille sur Skype.
Zahra se trouvait alors dans son appartement dans la ville d’Abidjan avec d’autres membres du personnel de l’ONU.
«Elle m’a dit que c’était chaotique tout autour, qu’ils tiraient, mais qu’elle n’était pas seule”, a déclaré Mohamed. Père et fille ont parlé de la situation dans le pays.
– J’ai demandé : avez-vous l’impression de faire la différence ? Elle a répondu : “Oui, papa, je fais la différence.»
Plus tard dans la soirée, Zahra a discuté avec sa mère. Elles ont également parlé de la sécurité et Zahra lui a dit qu’elle n’était pas autorisée à sortir.
Quelques heures plus tard, Mohamed a reçu la tragique nouvelle dans son appartement à Stockholm.
– C’est incroyable. Cela semble tellement insensé, dit Mohamed.
Il décrit Zahra comme une personne engagée qui a toujours suivi sa propre voie.
– Elle était un modèle pour les jeunes filles. Elle voulait faire la différence, dit Mohamed.
conclut Lena :
– C’était une petite héroïne, c’était une très bonne héroïne.»