Les deux sites de transit aménagés par le gouvernement ivoirien pour accueillir les réfugiés fuyant les violences jihadistes au Burkina Faso voisin devraient être opérationnels “à la fin du mois”, a annoncé lundi le représentant du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) en Côte d’Ivoire.
“Ce sont des sites qui ont été construits en deux mois. On devrait recevoir les premiers réfugiés à la fin de ce mois. Le nécessaire pour les recevoir est sur place”, a indiqué Papa Kysma Sylla lors d’une conférence de presse à Abidjan.
Au total, les deux sites, financés à 100% par le gouvernement ivoirien et situés à Ouangolodougou (nord) et Bouna (nord-est), près de la frontière avec le Burkina, pourront accueillir environ 10.000 personnes.
Le HCR a officiellement enregistré 15.835 demandeurs d’asile, venant quasiment exclusivement du Burkina Faso, mais estime le nombre total d’arrivées à plus de 27.000.
Leur nombre a bondi en un an et demi: en février 2022, le HCR en dénombrait 7.000.
“Les réfugiés continuent à arriver. Malheureusement les chiffres augmentent. A partir du mois de mars nous avons enregistré des arrivées plus soutenues”, a précisé M. Sylla, à la veille de la Journée mondiale des réfugiés.
Certains d’entre eux ont été accueillis par des proches ou des parents dans cette région où les mêmes familles habitent parfois de part et d’autre des 620 km de frontière qui séparent les deux pays.
Les réfugiés fuient les attaques jihadistes meurtrières qui touchent le Burkina Faso depuis 2015 et sont parfois perpétrées à quelques kilomètres seulement du nord ivoirien.
Imputées à des groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique, elles s’intensifient depuis plusieurs mois et ont fait en tout plus de 10.000 morts – civils et militaires – au Burkina, selon des ONG.
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