La décarbonation, ou décarbonisation, du bilan énergétique d’un secteur d’économie, d’une entreprise ou d’un pays consiste à réduire progressivement sa consommation d’énergies primaires émettrices de gaz à effet de serre (dioxyde de carbone et méthane, principalement), c’est-à-dire de combustibles fossiles (charbon, pétrole et gaz naturel), ou à stocker dans le sous-sol le dioxyde de carbone.
Ce changement peut être obtenu par l’amélioration de l’efficacité énergétique (isolation thermique, rendement des moteurs, etc.), le remplacement des énergies fossiles par des énergies très peu émettrices de dioxyde de carbone (énergie nucléaire et énergies renouvelables), notamment par l’électrification des usages fossiles, et l’adoption de modes de production plus sobres, tels que le télétravail.
Le mot décarbonation désigne donc l’ensemble des mesures permettant de réduire l’empreinte carbone, c’est-à-dire les émissions de gaz à effet de serre, dioxyde de carbone (CO2) et méthane (CH4) principalement, afin de limiter l’impact sur le climat. Il s’agit de chercher à se passer de l’utilisation de combustibles fossiles pour les remplacer par des énergies renouvelables.
La politique de décarbonisation va de pair avec celle de la transition énergétique. L’arrêt du recours aux centrales à charbon ou la suppression des véhicules à moteur thermique sont des exemples de décarbonation.
En 2019, au moins 19 pays européens et quatre autres pays dépassent le seuil de 50 % de décarbonation de leur consommation d’électricité,Le verbe « décarboner » est entré dans le Larousse en 2012 et dans le Robert en 2015. Le substantif « décarbonation » est l’équivalent de l’anglais « decarbonisation ».
En 2009, à l’issu du Sommet climatique de Copenhague (COP15), les pays signataires de la Convention-Cadre des Nations-Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC ) ont mis en place une politique afin de réduire l’émission des gaz à effet de serre pour limiter le réchauffement climatique.
La décarbonisation est un terme également employé en matière d’économie. Il s’agit de faire baisser l’empreinte carbone (la somme des émissions de CO2 des entreprises) des portefeuilles d’actions.
Dans une démarche d’investissement durable et responsable, les investisseurs retirent de leurs portefeuilles les entreprises qui émettent beaucoup de gaz à effet de serre ou qui financent les énergies fossiles (désinvestissement des combustibles fossiles).
Les pays les plus peuplés et industrialisés apparaissent en haut du classement des pays les plus pollueurs au monde. Les trois pays les plus gros émetteurs de CO2 en 2022 sont donc :
- La Chine responsable à hauteur de 32.9% des émissions de CO2, en grande partie dues à l’exportation de biens de consommation et à sa forte dépendance au charbon ;
- Les États-Unis responsables à hauteur de 12.6% ;
- L’Inde responsable à hauteur de 7.0%.
Cependant, leur empreinte carbone ramenée au nombre d’habitants donne un résultat bien différent. En 2017, les pays les plus pollueurs par habitants étaient le Qatar, le Koweit et l’Arabie Saoudite.
En 2022, les émissions mondiales de CO2 dans l’atmosphère ont atteint les 40.6 milliards de tonnes de CO2, un record qui risque d’être rapidement dépassé puisque les trajectoires prévues ne prévoient aucune baisse.
Sources :
Wikipédia
https://climate.selectra.com/fr/empreinte-carbone/pays-pollueurs