« Il faut un plan Marshall pour la reconstruction de l’Ouest… »
Après avoir pris connaissance des difficultés que vivent les populations, le coordonnateur a indiqué qu’il faudra un plan spécial pour l’Ouest. « La région de l’Ouest, en général, est une des régions les plus sinistrées. De la même manière, après la guerre mondiale, il y a eu un plan Marshall pour la reconstruction de l’Europe, il me semble qu’il faudra un plan pour l’Ouest, pour la reconstruction, pour la réconciliation, la stabilisation et la paix.
Les infrastructures sociales de base étant détruites, les gens ne peuvent pas avoir accès à la santé, ni à l’éducation, ni à l’eau et l’assainissement, des efforts spéciaux devraient être faits pour reconstruire l’Ouest », a proposé N’Dolamb NGokwey, le coordonnateur humanitaire du Système des Nations Unies. Pour lui, les moyens financiers viendront abord de l’Etat de Côte d’Ivoire, qui est le premier responsable de la gestion de la crise humanitaire.
« L’argent viendra aussi de la communauté internationale qui a l’obligation d’aider la Côte d’Ivoire à sortir de cette crise. Pour nous, humanitaire, ce n’est pas une œuvre charitable, c’est une obligation. Parce que ces populations en crise humanitaire ont droit à l’assistance humanitaire et leur droit correspond à notre devoir », a-t-il ajouté.
Ce dernier ne désespère cependant pas quant à une renaissance de la Côte d’Ivoire. « Quand je revenais de Guiglo, j’ai vu des jeunes gens qui jouaient au football sous la pluie à Lokosso (un village situé entre Duékoué et Guiglo, NDLR).
Tout cela montre qu’il y a de l’espoir. Et comme tout le monde le dit, avec la paix et la réconciliation, Duékoué pourra renaître. Et nous, communauté humanitaire, serons aux côtés de la population pour la soutenir », a-t-il indiqué.
Kindo OUSSENY, envoyé spécial dans le Moyen-Cavally.
Crédits photos : Basile Zoma