Nations unies,ย รtats-Unis
Dimanche 22 dรฉcembre 2024
Le Conseil de sรฉcuritรฉ de l’ONU a renouvelรฉ vendredi pour un an le mandat de sa force de maintien de la paix en Rรฉpublique dรฉmocratique du Congo (RDC), alors mรชme qu’elle a commencรฉ ร se dรฉsengager progressivement du pays ร la demande Kinshasa.
14.000 militaires et policiers – dรฉcompte en date d’aoรปt 2024 – sont dรฉployรฉs en RDC dans le cadre de la Monusco, l’une des missions de maintien de la paix les plus coรปteuses de l’ONU, avec un budget annuel de plus d’un milliard de dollars.
Ces forces doivent se retirer ร la demande de Kinshasa, alors que l’est du pays est en proie ร une rรฉbellion menรฉe par le “M23” (Mouvement du 23 mars), qui, selon les experts de l’ONU et plusieurs pays, est soutenu par le Rwanda.
La rรฉsolution adoptรฉe vendredi ร l’unanimitรฉ prolonge “jusqu’au 20 dรฉcembre 2025 le mandat de la Monusco en RDC”.
Elle souligne aussi que le Conseil de sรฉcuritรฉ soutient “une approche plus flexible et graduelle du retrait de la Monusco compte tenu des conditions de sรฉcuritรฉ locales”.
Aprรจs 25 ans de prรฉsence, le dรฉpart des Casques bleus avait รฉtรฉ actรฉ en dรฉcembre 2023 par le Conseil de sรฉcuritรฉ, malgrรฉ ses inquiรฉtudes sur l’escalade de la violence dans l’Est congolais.
Le gouvernement congolais avait rรฉclamรฉ ce retrait accรฉlรฉrรฉ, car il juge la force onusienne inefficace pour protรฉger les civils face aux groupes armรฉs et milices qui sรฉvissent depuis trois dรฉcennies dans l’est de la RDC.
La Monusco s’est dรฉjร dรฉsengagรฉe en juin de la rรฉgion du Sud-Kivu (Est), mais ses forces sont toujours dรฉployรฉes dans les territoires voisins du Nord-Kivu et d’Ituri.
Aucune date n’a รฉtรฉ fixรฉe pour un retrait total du pays.
La rรฉsolution approuvรฉe vendredi limite รฉgalement les effectifs de la force ร 11.500 militaires, 600 observateurs militaires et officiers, 443 policiers et 1.270 membres d’unitรฉs de police constituรฉes.
Le Conseil exprime aussi via ce texte son inquiรฉtude face ร “la poursuite des violences dans l’est de la Rรฉpublique dรฉmocratique du Congo et au maintien des tensions entre le Rwanda et la RDC”.
Il affirme que “la RDC continue de souffrir de cycles de conflits rรฉcurrents et รฉvolutifs, et de violences persistantes de la part de groupes armรฉs รฉtrangers et nationaux” — mais sans aller jusqu’ร accuser le Rwanda de soutenir le M23 ou d’avoir ses propres forces en RDC.
Les autoritรฉs du Rwanda dรฉmentent l’implication de leurs troupes aux cรดtรฉs des rebelles du M23 dans le Nord-Kivu.
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