Nations unies,ย รtats-Unis
Samedi 22 novembre 2025
“Il est absolument essentiel que, malgrรฉ ces divergences, nous construisions une plateforme de coopรฉration entre les services de renseignement et de sรฉcuritรฉ” des pays de la rรฉgion, a-t-il dรฉclarรฉ en visioconfรฉrence face au Conseil de sรฉcuritรฉ de l’ONU.
Il a appelรฉ ร l’union, sur ce sujet, entre les pays de la Cรฉdรฉao (Communautรฉ รฉconomique des รtats de l’Afrique de l’Ouest), de l’Alliance des รtats du Sahel (AES), formรฉe par les gouvernements au pouvoir au Mali, au Niger et au Burkina Faso, ainsi que la Mauritanie, le Tchad et l’Algรฉrie.
Le nombre d’attaques jihadistes au Sahel a explosรฉ en six ans, passant de 1.900 en 2019, principalement concentrรฉes ร la frontiรจre entre Mali et Burkina Faso, ร plus de 5.500 en 2024 et 3.800 avant le 10 octobre 2025, sur une zone dรฉsormais grande comme deux fois l’Espagne, selon une analyse ย basรฉe sur les donnรฉes de l’organisation Acled.
Ces violences ont fait quelque 76.900 morts.
“Il est essentiel de reconstruire la confiance entre les parties prenantes de la rรฉgion Afrique de l’Ouest”,ย a rรฉpondu l’ambassadeur du Mali ร l’ONU, Issa Konfourou, s’exprimant au nom des Etats de l’AES.
En janvier dernier, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont quittรฉ la Cรฉdรฉao aprรจs avoir formรฉ l’AES pour lutter contre la menace jihadiste.
“Nous sommes donc entiรจrement disposรฉs ร la coopรฉration avec les pays de la rรฉgionย et l’ensemble des partenaires qui le souhaitent”, a poursuivi M. Konfourou.
Les factions affiliรฉes ร Al-Qaรฏda (notamment le Groupe de soutien ร l’islam et aux musulmans, ou JNIM, son acronyme en arabe) et au groupe Etat islamique (EI) frappent aujourd’hui dans presque tout le Mali et le Burkina Faso, de l’ouest du Niger et Nigeria jusqu’ร la frontiรจre du Sรฉnรฉgal.
Le JNIM a considรฉrablement รฉtendu son influence au Mali oรน il mรจne actuellement un blocus sur les ravitaillements de carburant, asphyxiant l’รฉconomie du pays jusqu’ร sa capitale.
Face au Conseil de sรฉcuritรฉ, Omar Alieu Touray, prรฉsident de la Commission de la Cรฉdรฉao, a rappelรฉ que “la confiance est nรฉcessaire pour que les pays collaborent dans le partage d’informations et de renseignements, les patrouilles frontaliรจres et les opรฉrations conjointes”.
“Malheureusement, la situation dans notre rรฉgion est caractรฉrisรฉe par la mรฉfiance”, a-t-il regrettรฉ, appelant “les membres de ce Conseil et la communautรฉ internationale ร nous aider ร construire la confiance”.
Le prรฉsident en exercice de la Cรฉdรฉao, le Sierralรฉonais Julius Maada Bio, a appelรฉ ร un “pacte pour la paix et la rรฉsilience au Sahel” entre son organisation, l’ONU et l’Union africaine.
La rรฉgion a un besoin urgent d’aide financiรจre internationale, ร hauteur de 4,9 milliards de dollars pour six appels humanitaires en 2025, selon Antonio Guterres. “Jusqu’ร prรฉsent, moins d’un quart de cette somme a รฉtรฉ collectรฉe”, a averti le secrรฉtaire gรฉnรฉral de l’ONU, regrettant que le plan pour le Mali ne soit ainsi financรฉ qu’ร hauteur de 16%.
Humaniterre avec AFP






