Samedi 19 avril 2025
Dakar, Sรฉnรฉgal
Les faits se sont dรฉroulรฉs dans le dรฉpartement de Goudomp, dans la rรฉgion de Sรฉdhiou en Casamance (sud), selon ce communiquรฉ commun de l’Unicef, du Fonds des nations unies pour la population (UNFPA) et de l’ONU Femmes.
“Ceci est intolรฉrable et inexcusable. Il est impรฉratif de prendre nos responsabilitรฉs afin qu’aucune fille ne subisse encore ce sort et pour atteindre notre objectif commun de mettre fin aux mutilations gรฉnitales fรฉminines au Sรฉnรฉgal”, a dรฉclarรฉ dans ce communiquรฉ Tracey Hebert-Seck, reprรฉsentante de l’UNFPA au Sรฉnรฉgal.

NOTIMEX/FOTO/UNICEF/COR/POL/ (Photo by CORTESรA / NOTIMEX / Notimex via AFP)
“Bien qu’aucune interpellation n’ait รฉtรฉ faite ร ce jour, les trois agences du systรจme des Nations unies saluent le travail des forces de l’ordre et des services de protection de l’enfant et de la santรฉ, ainsi que l’engagement des personnes qui ont dรฉnoncรฉ ces crimes et permis d’identifier les victimes”, poursuit le communiquรฉ.
Les trois agences “s’alarment que ces pratiques nรฉfastes continuent d’รชtre perpรฉtrรฉes avec la complicitรฉ de certains membres de la communautรฉ, malgrรฉ les efforts menรฉs par le gouvernement”.
Elles appellent “ร une application stricte des lois en vigueur” au Sรฉnรฉgal, un pays d’Afrique de l’Ouest qui a jouรฉ un “rรดle prรฉcurseur dans la rรฉgion en adoptant dรจs 1999 une loi” qui incrimine notamment “la perpรฉtration, l’instigation, la prรฉparation et/ou l’assistance ร un acte de mutilation gรฉnitale fรฉminine (MGF)”.
“Il est difficile de comprendre qu’une violation aussi grave des droits fondamentaux des filles ait lieu dans un pays pionnier dans la lutte contre les MGF”, a dรฉclarรฉ de son cรดtรฉ Arlette Mvondo, reprรฉsentante d’ONU Femmes au Sรฉnรฉgal, citรฉe dans le communiquรฉ.
“Un tel retour en arriรจre est impensable, sachant que l’excision porte atteinte ร l’intรฉgritรฉ physique, ร la santรฉ et ร l’avenir des filles et compromet leur dignitรฉ. Mettre fin ร cette pratique est une nรฉcessitรฉ pour garantir l’รฉgalitรฉ des chances et le respect des droits humains”, souligne Mme Mvondo.
Au Sรฉnรฉgal, prรจs de deux millions de filles et de femmes ont subi des MGF et 12,9% des filles รขgรฉes de moins de 15 ans sont excisรฉes, selon l’ONU.
Les trois agences, qui appellent ร un “sursaut collectif”, disent compter sur “l’engagement du gouvernement pour poursuivre les auteurs et complices et faire appliquer la loi”.
Humaniterre avec AFP