Cali,ย Colombie
Les peuples autochtones du monde, qui rรฉclament la reconnaissance de leur rรดle de gardiens de la nature, ont obtenu vendredi 1er novembre un statut renforcรฉ dans les nรฉgociations des Nations unies sur la biodiversitรฉ, par une dรฉcision adoptรฉe vendredi ร Cali.
Les pays rรฉunis ร la COP16 biodiversitรฉ en Colombie ont adoptรฉ en plรฉniรจre la crรฉation d’un groupe permanent ย — un “organe subsidiaire” dans le jargon — destinรฉ ร assurer la reprรฉsentation des peuples autochtones et des communautรฉs locales au sein de la Convention des Nations unies sur la diversitรฉ biologique (CDB).
Des reprรฉsentants de ces peuples, portant des vรชtements et des coiffes traditionnelles, ont multipliรฉ les acclamations et les chants de joie au fur et ร mesure de l’adoption de plusieurs textes sur ce sujet.
Il s’agit de la premiรจre avancรฉe notable de la COP16, qui s’est ouverte ร Cali le 21 octobre et s’est prolongรฉe dans la nuit de vendredi ร samedi, en raison d’un bras de fer sur le financement des efforts de l’humanitรฉ pour cesser de dรฉtruire la nature.
“C’est un moment sans prรฉcรฉdent dans l’histoire des accords multilatรฉraux sur l’environnement”, s’est rรฉjouie Camila Romero, une reprรฉsentante des peuples Quechuas du Chili.
Les 196 pays membres de la CDB “ont reconnu le besoin constant de notre participation pleine et effective, de nos connaissances et innovations, de notre technologie et de nos pratiques traditionnelles”, a-t-elle ajoutรฉ.
La Russie et l’Indonรฉsie avaient bloquรฉ jeudi l’adoption de ce texte trรจs attendu au terme du sommet, qui se tient dans l’un des neufs pays qui couvrent l’Amazonie.
Pour le reprรฉsentant de la Centrafrique, “les peuples autochtones seront les premiers ร faire la paix avec la nature”, objectif de l’accord de Kunming-Montrรฉal adoptรฉ ร la COP15 en 2022.
Le 26 octobre, des peuples du Brรฉsil, de Colombie, du Pรฉrou, de Bolivie, d’รquateur, du Venezuela, du Guyana, de Guyane franรงaise et du Suriname ont lancรฉ ร Cali le “G9 de l’Amazonie autochtone”, afin d’avoir “une voix unifiรฉe pour influencer les dรฉcisions mondiales”.
Les peuples autochtones sont “les gardiens de la nature”, “en premiรจre ligne de la crise de la biodiversitรฉ” et leur inclusion peut “gรฉnรฉrer un dialogue plus รฉquitable” sur le sujet, avait dรฉclarรฉ lundi la prรฉsidente de la COP16, Susana Muhamad, ministre colombienne de l’Environnement.
Humaniterre avec AFP