Abidjan-Côte d’Ivoire
La capitale de la Côte d’Ivoire a eu l’honneur d’accueillir la première COP des villes du 28 juin au 1er juillet 2022. Près de 500 élus locaux, représentants des villes et des partenaires se sont retrouvés à Abidjan alors même que la COP15 sur la lutte contre la désertification venait de s’achever et que la 27ème COP pour le Climat se préparait en Egypte.
Des maires de grandes villes du monde, réunis à Abidjan, ont appelé à “la mobilisation générale” contre le dérèglement climatique qui, selon eux, les affecte tout particulièrement.
“Territoires les plus vulnérables face aux dérèglements climatiques, premières émettrices de gaz a effet de serre, les villes sont aussi en première ligne pour protéger leurs populations et leur santé”, affirme “Le manifeste d’Abidjan pour le climat”, que les maires ont signé après la tenue de la première “COP des villes” dans la capitale économique ivoirienne.
Ils “réaffirment ensemble la nécessité absolue pour leurs populations d’une action climatique déterminée qui, à la fois, anticipe les chocs et se conjugue avec des besoins sociaux toujours plus importants”.
Ils appellent en conséquence “à la mobilisation générale pour bâtir des sociétés écologiques et solidaires”.
Pour y parvenir, ils s’engagent pour leur part “à accélérer leurs coopérations décentralisées dans le cadre de leurs jumelages, de leurs accords, ou via les programmes et les réseaux dont elles (les villes) sont membres, à les rendre 100 % compatibles” avec l’Accord de Paris sur le climat qui prévoit la limitation du réchauffement climatique d’ici à la fin du siècle “et à veiller à ce que tous les projets financés présentent des co-bénéfices pour le climat”.
Ils s’engagent en outre “à publier régulièrement les résultats de leurs avancées et à venir les présenter lors de la journée des villes”.
La COP (conférence des parties) désigne la réunion annuelle des Etats pour fixer les objectifs climatiques mondiaux. Celle qui s’est déroulé après la journée des villes etait laCOP27, à Charm el-Cheikh en Egypte en novembre 2022.
Les signataires du manifeste d’Abidjan ont demandé également aux “Etats de reconnaître le rôle majeur, indispensable, des villes dans la mise en œuvre d’un développement économique soutenable” et “d’augmenter de manière significative les budgets nationaux soutenant les investissements municipaux favorables au climat”.
Ils ont en outre sollicité i une aide internationale accrue et aux banques centrales et de développement “de faciliter l’accès direct aux financements des projets +Climat-biodiversité+ des villes”.
Parmi les villes soutenant ce manifeste, figurent celles de Paris, Abidjan, Niamey, Montréal.
Dans une intervention à la “COP des villes”, Monique Olivier, présidente du comité exécutif de la ville de Montréal, a noté que la population des villes pourrait augmenter de “15 % d’ici à 2050”.
Selon elle, “il faut être capable de repenser les espaces urbains” en prenant en compte leurs dimensions “écologique, économique et sociale”, en coordination entre “élus et citoyens”.
Elle faisait ainsi référence aux Agendas 21 locaux, qui sont des instruments de sensibilisation, de débat public, d’acculturation au DD, avant que le relais ne soit pris par les politiques sectorielles ou stratégiques.
Il existe plusieurs définitions de ce qu’est une ville durable.
Le premier rapport européen sur les villes durables (CE,1994) met l’accent sur l’aspect dynamique et évolutif de cette notion sans préjuger des contenus : « Une ville durable, c’est une ville qui se met en marche vers un développement durable » Concrètement, c’est une ville au sein de laquelle sont mis en avant les principes du développement durable et de l’urbanisme écologique. Il s’agit, sur le plan théorique, d’une ville conçue et imaginée de façon à faciliter les déplacements des habitants en limitant les émissions de gaz à effet de serre, à optimiser l’utilisation des énergies renouvelables et à limiter la consommation énergétique des ménages. Elle vise donc à réduire au maximum l’empreinte écologique de la ville.
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